L’autodétermination et la démocratie, pas forcément une union intangible.

De nombreux référendums sur l’autodétermination ont eu lieu ces dernières décennies. Beaucoup, mais peu ont véritablement consacré la victoire de la démocratie sur le hasard ou des intérêts étrangers. Le monde « globalisé » et les pays membres autoproclamés de la toute puissante « Communauté Internationale » prétendent régulièrement agir en fonction du Droit. Il n’en est évident rien et les règles changent en fonction des intérêts immédiats des états qui ont eu la chance de devenir des états souverains.

Un petit tableau récapitulatif ci-dessous donne une idée plus précise des états issus de processus démocratiques et des très nombreux autres.

Accession à l’indépendance dans les faits des pays européens :
* y compris les souverainetés acquise en succession d’une dynastie monarchique…

Le concept du Droit des Peuples à l’auto détermination revendiqué dès les premières heures de la lutte Jurassienne en 1947 est très aléatoire dans les faits. Il n’existe pas vraiment de juridiction supérieure qui ait réussi à imposer des règles dans ce domaine pourtant si fondamental.

On s’est battu sans totalement gagner et en plus de la manière finalement la plus difficile ! Il eu peut être suffit de s’autoproclamer indépendant…

Aujourd’hui, l’Europe connaît une nouvelle poussée de fièvre juridico-politique avec la reconnaissance par la Russie et quelques autres états de l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhasie, qui selon certains analystes sert de représailles à la proclamation de l’indépendance « unilatérale » du Kosova.

Pourtant, il est intéressant de voir que les états qui revendiquent le respect des « lois internationales » sont pour la plupart issus de processus nettement moins démocratiques. En effet, on constate que seuls 9 états sont issus de référendums démocratiques sur l’indépendance, et que la majorité des états européens ont autoproclamé leur indépendance comme le Kosova cette année ! Il est dès lors incohérent de parler de légitimité usurpée alors que le Parlement Kosovar a pratiqué comme tant d’autres pays.

Il est très intéressant de voir que la Géorgie, qui s’était autoproclamée indépendante tant en 1918 qu’en 1991, porte l’affaire des indépendances Ossètes et Abkhases devant une court internationale de justice! On pourra enfin entrevoir une certaine logique à défaut d’une justice que l’on ne doit plus trop espérer de la part de cette communauté internationale si versatile sur ses propres principes fondamentaux…