MIJ au vent!  
Jura Uni et Libre  
  


Histoire du Jura

1980 - 2000

 

Dans les années 80, à la lumière de l'enquête de M. Rudolf Hafner, financier au service de Berne, des malversations ont été découvertes en faveur des loyalistes.

Ce ne sont pas moins de 700'000.- francs suisses qui avaient été injectés dans la campagne sous plébiscitaire (postérieure au vote historique de 1974)!

Si l'on considère le fait que seules 70 voix ont fait pencher la décision à Moutier en 1974, l'on peut raisonnablement  déclarer que le vote a été vicié.

Si la Confédération, suite au procès intenté par 3 citoyens laufonnais, a permis au district germanophone de Laufon de revoter et ainsi de rejoindre son canton naturel de Bâle Campagne, la Confédération refusa ce droit aux populations francophones.

Le Gouvernement jurassien s'étant engagé comme plaignant, le Tribunal Fédéral déclara, en 1991, le plaignant comme non valide, arguant que la République du Jura n'existait pas à l'époque des faits, elle ne pouvait se porter plaignante!

 

Des drapeaux, passeports et autres symboles militaires suisses furent brûlés devant le Tribunal à Lausanne!

En 1990, le Mouvement Indépendantiste Jurassien fût créé et a ouvert un nouveau débat en corollaire à la Question Jurassienne. Les préparatifs pour les festivités du 700ème anniversaire *officiel* de la Confédération plaidaient en faveur de la création du MIJ.

Débat qui prit une tournure intéressante en 1992 lors du vote crucial de la Confédération sur une adhésion à l'Espace Economique Européen, largement refusé par la Suisse allemande et largement accepté par la Romandie.

Il fallu attendre 1993, et la mort d'un membre du Nouveau FLJ, Christophe Bader, pour que la Confédération reprenne le dossier. Christophe Bader avait repris les méthodes du FLJ des années 60, à savoir l'utilisation d'engins pyrotechniques pour relancer la Question Jurassienne. L'acharnement et la mauvaise foi du gouvernement bernois l'avait poussé à cette extrémité. L'annonce de sa mort choqua tous les acteurs et observateurs de la Question Jurassienne.

À cette époque, la Confédération avait mandaté une commission indépendante nommée par les deux cantons belligérants afin de définir les solutions à cette épineuse Question Jurassienne.  La solution prônée choqua elle aussi par sa clareté:
il fallait créer un nouveau canton comprenant les 6 districts francophones!

Berne refusa catégoriquement (une fois de plus...) et la République du Jura ne voulu pas faire de triomphalisme!

Visitez pour cela la page Internet du Groupe Bélier qui est consacrée au rapport final de cette commission ici: Rapport Widmer

Puis, un accord fut signé entre Berne et Jura, le 24 mars 1994. Un accord totalement décevant puisqu'il n'imposait plus de solution, mais n'était qu'un engagement sans contrainte à se reconnaître mutuellement et à collaborer!

Une véritable trahison de la part du gouvernement jurassien qui contredisait l'article 138 de sa constitution en reconnaissant la frontière issue des sous plébiscites! La mort de Roland Béguelin permis au gouvernement jurassien de faire cet auto-goal sans trop craindre de réactions. Il est évident que jamais une telle manoeuvre n'eusse eu été possible du vivant du père du Jura.


Berne pour une fois donnait son accord, ce qui est évident puisque le dialogue imposé par l'accord ne l'engageait à....rien! On en reçu la confirmation en 2001, lorsque Berne dénonça les volontés trop marquées d'autonomie pour la partie méridionale du Jura avec la Résolution 44 de l'Assemblée InterJurassienne (voir ci-dessous)... Le dialogue institutionnalisé par l'accord créa l'Assemblée Interjurassienne, qui travaille depuis 1994 à une meilleure entente et une plus grande collaboration entre les trois partenaires, Jura, Jura-Sud, Berne.


Berne continue dès lors sa politique d'immobilisme et empêchera souvent de faire progresser les dossiers. Le peuple jurassien attend beaucoup de cette Assemblée, mais cette assemblée est soumise au bon vouloir des deux gouvernements bernois et jurassien. Comme chacun avance dans le sens opposé de l'autre....

Moutier, la principale ville du Jura-Sud, est depuis 1982 en mains séparatistes. Après plusieurs tentatives de négociations, elle a décidé d'organiser un vote consultatif pour son appartenance cantonale. Alors que les 2/3 des sièges au conseil communal et au conseil de ville sont occupés par des autonomistes, la surprise fut de taille: le 29 novembre 1998, la ville de Moutier se prononça contre un changement de canton par...41 voix de différence! Mais pas moins de 200 votes blancs laissent croire que la solution communaliste n'était pas approuvée mais qu'en cas de vote sur une réunification en bloc, ils auraient été en faveur du Jura.

Alors que les autonomistes désiraient utiliser ce levier pour faire progresser les discussions, des autonomistes modérés ont estimé qu'il fallait d'abord trouver une solution globale à tout le Jura. Mais le dossier reste ouvert.

Un groupe, nommé Groupe Avenir, s'est formé gentiment et sans publicité dans le Jura Sud, comprenant des gens de tous horizons politiques en vue de défendre les intérêts du Jura-Sud. Il a présenté en 2000 un catalogue de mesures (parlement régional, pouvoir financier, pouvoir politique et judiciaire.....) propre à renforcer le Jura-Sud. Il a donné un délai de 4 ans à Berne pour répondre positivement, sans quoi la solution communaliste sera à nouveau appliquée, avec cette fois une autre issue...

Ce groupe Avenir pourra peut être aboutir là où les autonomistes ont échoué pendant 20 ans? Rien n'est moins sûr, surtout que tout dépend une fois de plus du gouvernement bernois!

Lors du "sondage" de Moutier, Berne a trouvé un allié inattendu, le Gouvernement Jurassien! Il fustigea les militants jurassiens de Moutier pour avoir voulu faire bouger les choses! Les divers mouvements, groupes et institutions du Jura-Sud se mirent sérieusement à réfléchir à l'avenir du Jura et de nombreux projets ont vu le jour. Cela allait du plus ridicule, la fusion du Mitteland (proposé il va de soit par Force Démocratique), à un Conseil Régional révisé, en passant par un statut intermédiaire. Mais le but semble désormais à portée de vue humaine et la patrie jurassienne s'en allait sur le bon chemin. La suite allait malheureusement pas vraiment confirmer cette optimisme...


Visitez nos pages histoires condensées en périodes:

Période pré-romaine et bourguignonne (- 999)

Principauté (dès 999- 1947)

Question Jurassienne moderne (1947 à 1964)

Les années de braises (1964à 1980)

L'attente (1980 à 2000)

XXIème siècle